N. Joy
« Le virus de l’animation est un virus bizarre qui tend à vous donner des ailes quand vous êtes fatigué, à vous faire jouer n’importe quel rôle dans n’importe quelle situation, à vous faire prendre du temps pour les autres, à vous surpasser quand vous vous sentez dépassé…, mais aussi à vous faire pleurer quand il faut se séparer… parce qu’à travers tous ces moments… nous avons appris à nous aimer !!! »
J’ai débuté l’animation très jeune en tant « qu’aide-animateur » sur des camps où ma mère elle-même était adjointe de direction. Une fois contaminé par ce virus, mais n’ayant pas l’âge de passer le diplôme, mes premières véritables fonctions furent le ménage, la lingerie puis la plonge.
Enfin, à l’âge de dix-sept ans, j’ai pu entrer pleinement dans ce monde qui m’attirait tant, en passant mon BAFA.
De fil en aiguille, j’enchaînai les séjours durant les vacances scolaires, puis dans la continuité je passai à vingt et un ans mon brevet de directeur, et deux ans plus tard, j’en faisais mon métier.
C’est au fil du temps que j’ai gravi les échelons du monde de l’animation : animateur, directeur, formateur, coordinateur, organisateur, gestionnaire de structure, président d’association de jeunesse, jury pour jeunesse et sports et enfin inspecteur.
Et puis, lors d’une rencontre des secteurs jeunesse, il m’avait été demandé de faire un discours sur « l’évolution de l’accueil du mineur en centre de vacances : activités et contraintes ». Mais un séminaire de ce genre, bien qu’il traite de l’animation, est souvent assommant.
Alors, afin d’éviter que le public ne s’endorme (1500 personnes qui ronflent, ça fait du bruit), j’avais décidé de ponctuer chacun de mes exemples par des cas concrets. À ma grande surprise, le public riait de bon cœur ou laissait perler quelques larmes en fonction des situations évoquées.
À la fin de mon intervention, nombreux sont ceux qui me demandèrent pourquoi je ne faisais pas un livre de ces anecdotes. Et l’idée fit son chemin… durant quelques années… avant que vienne le temps de se mettre à l’œuvre.
C’est grâce à cela que vous tenez aujourd’hui dans vos mains, un condensé de quelques histoires, toutes vraies, qui ont marqué ma vie, celles des anims et surtout celles des enfants que vous nous avez confiés.
Merci pour ces moments enrichissants !
N. Joy
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